Quatrième jour

 


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Jeudi 16 août : Refuge du Fond d’Aussois – Refuge de Péclet-Polset (2474m) par la variante de Thierry : 6h50 !!

 

 

Guigui :

Comme convenu hier, et pour espérer éviter le mauvais temps annoncé pour la fin de matinée, le réveil sonne à 5h30 ! Dur, dur ! Au moins, il fait beau, on peut ranger la tente au sec, et tout le monde se prépare rapidement. 6h40 : adieux déchirants avec Thierry le gardien, et c’est parti pour une étape qui promet d’être terrible ! On commence gentiment par un raccourci pas indiqué sur la carte, et qui évite de redescendre 150m pour rien… On rejoint rapidement le sentier qui monte vers le Col de la Masse sous un ciel menaçant. La montée est facile, à part un petit raidillon argileux bien humide… Au col, le vent est frais, mais la visibilité est bonne, et on distingue bien le chemin qu’on doit emprunter jusqu’au Col du Ravin Noir… La journée ne fait que commencer !

Laurie :

La descente est assez douce, on voit le piton rocheux « la Masse », dont Thierry nous a parlé hier, et qu’on doit contourner par la droite. On se retrouve donc « hors piste » et on doit traverser un pierrier. Les filles coupent à flanc de montagne pour raccourcir mais au final on arrive après les garçons, car c’est en dévers assez raide.

On traverse ensuite un paysage lunaire et on aperçoit le Col du Ravin Noir au loin, assez impressionnant. On traverse à nouveau de gros pierriers, puis on entame une montée très raide, glissante et parfois vertigineuse jusqu’au col. On aperçoit des chamois qui détalent avec adresse au milieu de la paroi rocheuse. Petite pause au col, puis redescente dans le vallon que l’on doit suivre jusqu’au troisième col de la journée. Assez rapidement, les nuages envahissent le vallon et nous bouchent la vue.

Aline :

Guillaume pose son appareil pour une photo de groupe. Il se met alors à pleuvoir, on se couvre tous, et on repart dans la grosse caillasse. La pluie se calme un peu. On aperçoit ensuite trois chamois : deux petits plutôt farouches, et un gros qu’on peut approcher à moins d’un mètre, avec un œil abîmé. On apprendra par la suite qu’il souffre apparemment d’une maladie qui le rend aveugle. C’est le brouillard total, difficile de trouver notre chemin au milieu des pierriers, d’autant plus que les cairns ont disparu !

Les nuages passent un peu, on traverse quelques ruisseaux et on arrive dans un paysage de gros rochers posés sur de l’herbe, ça donne envie de jouer à cache-cache. Marie nous prend en photo parmi les gros blocs. Après ça, la pluie se remet à tomber, et ça dure suffisamment pour qu’on soit bien trempé ! Heureusement, les sursacs, les vestes Gore-tex et les pantalons de K-way sont assez efficaces. Et Poupette, avec son poncho qui gonfle et lui donne une drôle d’allure…

Marie :

… termine vaillamment la dernière montée pluvieuse, bien au sec, contrairement à tous les autres. L’ascension du dernier col est dure : des pierriers (encore et toujours… y en a marre !), des névés glissants, et encore des pierres avec des pentes où on ne sait même pas comment les chaussures peuvent accrocher, ni les tendons d’Achille tenir le coup. Heureusement, même si un peu récalcitrant, le col finit par se laisser atteindre. Devant la beauté du paysage qui s’offre à nos yeux, nous restons sans voix… environ 5 secondes. Les connaisseurs (= Matthieu) disent que ça ressemble à l’Islande (cf. photos).

Puis nous nous rendons compte qu’il faut descendre. Aïe ! À votre avis ? Ouiiii !!! Encore des pierriers, mais de différentes sortes de pierres, s’il vous plaît : des ardoises (ou équivalent), des pierres beiges, des blanches, d’autres noires, etc. Nos jambes, genoux, chevilles implorent pitié, mais non, on continue. Et on arrive dans un joli replat parsemé de cairns trop mignons. Certains classiques, d’autres originaux, avec deux piliers par exemples. Très joli. Le refuge est visible, avec un joli mais interminable petit chemin pour y parvenir. C’est fou le nombre de détours, montées et descentes qu’on peut faire. Mais bon, on finit quand même par arriver.

Julien :

6h50 de marche ça creuse, on se jette sur les omelettes montagnardes (patates, lardons, fromage) et forestières (champignons). Miam ! On perd  Poupette qui s’endort au soleil sans crème solaire… Micro-ballade jusqu’au lac Blanc. Mat, qui apparemment ne trouve pas ça assez funky, marche pieds nus dans la caillasse et la boue les dix minutes qui nous séparent du lac, pour faire de la corne. Cet homme est fou, mais pas assez pour aller se baigner dans l’eau d’un magnifique bleu glacial… p’tit joueur…

Douches, apéro vin chaud + re-apéro artisanal local à la framboise. Trivial Pursuit « Bonne humeur », Guigui déchire tout sur les séries télé, mais rien à faire, le club des célibataires, avec Mat « machine à 6 » est le plus fort. Instant lyophilisés + tartes bien tassées pour les plus affamés. La sieste de Poup l’a tuée, elle file sous la couette pendant qu’on attaque l’indispensable « trou du cul » du soir.

Marie :

Laurie va demander au cuistot local des conseils sur l’itinéraire de demain. Pour le calcul du temps de parcours, elle précise au gars qu’on a de gros sacs à dos parce qu’on est en « autonomie totale » ! Pour des gens qui viennent de prendre des omelettes, des apéros et des tartes, et qui vont passer une nuit douillette en refuge, c’était assez drôle !

 

 

 

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